Guidée depuis son plus jeune âge par la curiosité et l’envie d’apprendre, Rachelle rejoint le dispositif étudiant de Cadres Avenir après avoir suivi une classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Jules Garnier. En 2000, elle quitte sa Nouvelle-Calédonie natale, accompagnée de son conjoint, direction Paris, où elle intègre l’École supérieure des travaux publics pour devenir conductrice de travaux.

Deux ans plus tard, elle déménage sur Caen et enchaîne avec une formation d’ingénieur en travaux de construction en zones sensibles. En parallèle, sa famille s’agrandit et quelques mois après la naissance de son troisième enfant, son conjoint rejoint le caillou.

Une fois son diplôme en poche, Rachelle décide de revenir au pays et rentre à Lifou, auprès de sa famille. Là-bas, elle se lance dans l’autoentrepreneuriat, une solution qui lui semble idéale afin de concilier vie de famille et vie professionnelle.

Durant trois ans, la jeune femme encadre une équipe de 10 personnes sur des chantiers de bâtiments, sur l’adduction d’eau potable (AEP) mais des difficultés émergent lorsque des ruptures d’approvisionnement dans l’affrètement maritime de marchandises s’établissent sur les îles Loyauté. Cherchant à rebondir, Rachelle, tente sa chance en 2010 pour un poste de chef du service des constructions publiques au sein de la direction de l’Aménagement et du foncier en province Nord. Elle se découvre alors un engouement pour l’administration.

Grâce au rééquilibrage en province Nord et à la confiance que m’a accordée mon directeur à l’époque, j’ai été retenue sur ce poste. J’ai eu la chance de pouvoir suivre des formations en interne et de pouvoir très vite monter en compétences et après 5 ans passés à ce poste et toujours grâce aux conseils de mon directeur, j’ai entrepris une reconversion professionnelle.”

C’est à ce moment que Rachelle entend parler du nouveau dispositif d’excellence proposé par Cadres Avenir. Connaissant bien l’accompagnement proposé par le programme et ayant de bons souvenirs de sa première expérience, elle saute le pas sans hésitation et décide de jouer la carte de la mobilité fonctionnelle.

Je suis du genre à construire ma carrière au fur et à mesure. Pour moi, c’était un plus de pouvoir ajouter des connaissances juridiques et en ressources humaines  à mon savoir-faire technique. J’aurais pu garder mon poste et suivre des formations à distance mais si je voulais vraiment progresser, il fallait que je puisse m’y dédier à 100%.”

Dès 2017, Rachelle prépare donc son départ et quitte son poste de chef de service afin de pouvoir suivre la remise à niveau dispensée par l’ACESTE CNAM avant le retour aux études. Une fois prête, elle intègre le Centre de préparation à l’administration générale de Bordeaux avant de se lancer dans une licence en administration publique à l’IPAG Montpellier. Un cursus qu’elle a continué au niveau master et qu’elle a couplé avec une formation à l’Institut régional d’administration (IRA) de Nantes. Aujourd’hui, lauréate externe du concours d’admission à l’IRA de Nantes, Rachelle est en période de stagiairisation au Lycée de Navarre-Leclerc à Alençon.

Depuis toute jeune, mon premier objectif a toujours été de réussir mes études et ma vie de famille. C’est dans cette optique que mes parents m’ont élevé, et mon parcours révèle cette volonté de concilier vie de famille et vie professionnelle. Par chance, j’ai rencontré mon mari à qui mes ambitions n’ont pas fait peur et qui, au contraire, est devenu un véritable allié. Cadres Avenir, ça a été une grande opportunité pour moi, mais aussi pour ma famille. Lorsque j’ai intégré le dispositif, mon projet professionnel est devenu un projet commun. Aujourd’hui, mes enfants sont avec moi, en Métropole, et ce projet s’est révélé être aussi une opportunité pour eux de découvrir d’autres horizons.”

Le mot de fin

Entourée de sa sœur jumelle, qui entreprend elle aussi des études, et de ses enfants bientôt prêts à construire leurs projets de vie respectifs, Rachelle tient à rappeler à tous ceux qui souhaitent s’engager que le chemin peut parfois être long et semé d’embûches.

Les études, la réalisation de projets professionnels, tout cela demande parfois des sacrifices. Il y a des moments où j’ai dû être loin de mes enfants et de mon mari durant de longues périodes ou encore des moments où je n’ai pas pu rentrer au pays pour des événements importants. Mais il faut savoir persévérer et se montrer résilient, pour nous-même mais aussi pour ceux qui souhaitent notre réussite.«