Depuis le lycée, Thomas, originaire du Nord, sait qu’il veut devenir dentiste. Une fois son BAC en poche, c’est sans hésitation qu’il intègre la première année de médecine en Nouvelle-Calédonie avant de s’envoler pour Paris pour poursuivre sa formation.
“Paris c’était bien, ça m’a fait découvrir de belles choses mais j’ai vite compris que je ne pourrais pas y rester pour la totalité de mon cursus universitaire. Je venais de Koné, et déjà à Nouméa j’avais ressenti le changement mais alors Paris, pour six ans, c’était trop pour moi !”
Bénéficiant d’un dispositif de bourse différent au début de ses études, Thomas se tourne vers Cadres Avenir l’année de ses 25 ans après une période compliquée, marquée par des problèmes d’ordre familial.
“J’ai sollicité Cadres Avenir car j’avais besoin d’un accompagnement plus complet, tant sur le plan financier que psychologique. Ils m’ont répondu très rapidement et m’ont apporté, tout au long du reste de mon parcours, une certaine sécurité et un confort qui m’ont permis d’avancer de façon plus sereine.’’
Parallèlement à son intégration au programme Cadres Avenir, Thomas demande à être muté à l’université Paul Sabatier de Toulouse. C’est à quelques jours de la rentrée seulement qu’il apprend que son échange est accepté et c’est donc dans la précipitation qu’il organise son déménagement dans le sud. Dans un premier temps, son unique solution est de loger chez son meilleur ami, sur Limoges, et de faire de longs trajets au quotidien. Heureusement, très vite, le destin frappe à sa porte : la compagne de son meilleur ami met Thomas en relation avec sa tante. Cette dernière, originaire de Lifou et installée sur Toulouse avec son mari, lui aussi bénéficiaire du programme Cadres Avenir, propose de l’accueillir.
“Je les ai rencontré et ça a été un vrai coup de foudre ! Nous nous sommes entendus de suite, et j’avais l’impression de les connaître depuis toujours! J’ai passé deux mois chez eux avant de finalement trouver mon propre appartement et débuter ma vie d’étudiant à Toulouse.”
Tout au long de son cursus, Thomas croise le chemin de nombreux calédoniens dont celui de sa femme, elle même étudiante dans la ville rose. Lorsqu’il finit ses études, en juillet 2020, les confinements à répétition et les restrictions sanitaires liées à la Covid-19 les poussent tous deux à rentrer en Nouvelle-Calédonie plus tôt que prévu.
“C’était bien évidemment dans nos projets de rentrer exercer au pays, mais c’est vrai que idéalement, j’aurais souhaité rester un ou deux ans de plus en Métropole afin de me former un peu plus dans certains domaines, comme en chirurgie par exemple.”
Au final, suite aux restrictions des liaisons aériennes avec la Nouvelle-Calédonie, Thomas et sa femme ne rentreront sur le territoire qu’en Février 2021.
“ Ma prise en charge par Cadres Avenir était censée s’arrêter en juillet à la fin de mes études ; mais au vu du contexte, le dispositif a continué à m’apporter aide et soutien jusqu’à ce que j’arrive à rentrer. Cet accompagnement sans faille, j’en ai été témoin plus d’une fois durant mon parcours. Lorsque j’ai demandé des cours de soutien par exemple, ils me les ont organisés très vite. Lorsque j’avais besoin de me rendre sur Paris pour des conférences dentaires, ils m’ont aidé pour les dépenses liées au déplacement. À un moment, j’avais même envisagé de partir au Canada en échange Erasmus et Cadres Avenir était prêt à m’aider pour cette aventure également. Ils ne m’ont jamais abandonné et je les en remercie énormément. ”
Aujourd’hui de retour à Koné, Thomas exerce en tant que dentiste remplaçant au sein du cabinet libéral de sa commune. Une opportunité en or pour le jeune homme qui souhaite s’implanter dans le Nord pour la suite de sa carrière.
“A terme, je souhaiterais ouvrir mon propre cabinet sur Koné ou aux alentours. Pour le moment, je prends mes marques, j’apprends, je me forme et surtout je me prépare avant de me lancer dans cette grande aventure!”
Le mot de fin
Avec un parcours ponctué de belles rencontres mais aussi de moments difficiles, Thomas est un exemple de persévérance et de confiance en soi.
« Après 7 ans d’études, je suis exactement là où je voulais être. Être dentiste, c’est un projet de vie que j’avais depuis le lycée et, une fois le concours de médecine passé, mon chemin était tracé je savais où j’allais. Cette certitude, elle est importante, elle te permet de garder le cap, malgré tout ce qui peut se passer sur place mais aussi sur le caillou pendant ton absence.”
Et pour les futurs étudiants en partance pour la Métropole, Thomas rappelle également qu’il est important de “bien choisir son entourage et de se rapprocher de gens qui ont les mêmes objectifs que toi et qui t’aident à avancer.”