Une fois son bac ES obtenu au lycée Lapérouse en 2016, c’est sans attendre que Cheyenne s’envole pour la ville de Toulouse où elle intègre une licence 3 Droit et Gestion à l’Université Toulouse Capitole. 

À cette époque, je disposais d’une aide de la province Sud et du Passeport Mobilité mais je n’avais jamais entrepris de démarches avec Cadres Avenir car je ne pensais pas être éligible. C’est finalement grâce au bouche à oreille que je me suis rendu compte que mon profil correspondait aux critères de sélection du programme et que je me suis lancée. 

Sa candidature acceptée, Cheyenne rejoint le dispositif étudiant en 2020 dans le cadre de son Master en droit privé fondamental. Une décision qu’elle ne regrette pas.   

Lorsqu’on souhaite devenir avocat, on s’engage sur de longues études et je n’étais pas certaine de pouvoir continuer à les financer.  Pour moi, l’entrée dans le programme quelque part, ça a sauvé mon cursus universitaire car j’ai pu continuer mes études et dans des conditions très confortables. 

D’un point de vue humain également, Cheyenne avoue avoir ressenti une différence grâce à un accompagnement pédagogique dont elle ne bénéficiait pas via ses anciennes aides.  

Ma conseillère de l’ACESTE de Toulouse est vraiment présente et je lui ai demandé de l’aide pour pas mal de choses comme mes recherches de stage ou l’obtention d’une mutuelle. Bien sûr, j’avais eu l’occasion de me débrouiller seule pendant trois ans et je m’en étais sortie, mais ce soutien que nous offre Cadres Avenir, ce n’est vraiment pas négligeable. Si j’arrivais pour la première fois en métropole, je sais que je serais soulagée de pouvoir en bénéficier. 

Son Master validé, Cheyenne renouvelle son accompagnement Cadres Avenir en 2023 lorsqu’elle passe les examens d’entrée nationaux à l’Ecole des avocats, qu’elle intègre pour une durée de dix-huit mois.  

En ce moment, je suis en plein dans la deuxième période de mon cursus qu’on appelle PPI (projet pédagogique individuel) et qui correspond à la réalisation d’un stage de six mois hors cabinet d’avocat. Pour ma part, je le réalise au sein de l’ADIL, en tant que consultante juridique sur des problématiques liées au logement.” 

Pour conclure sa formation, Cheyenne effectuera un stage de six mois au cabinet Lafayette à Toulouse avant de passer son Certificat d’aptitude à la profession d’avocat et de prêter serment en décembre 2024.  

Une fois mon serment prêté, j’aimerais bien évidemment rentrer et exercer en Nouvelle-Calédonie, mais je laisse mes options ouvertes car ma priorité est surtout de trouver un cabinet qui correspond à mes ambitions professionnelles mais aussi à mes valeurs humaines. 

Désormais passionnée par le droit et si elle n’a pas attendu pour entreprendre ses études, Cheyenne n’était, de base, pas totalement séduite par l’idée de devenir avocate.  

Faire ce métier, ce n’était pas un rêve d’enfant on va dire. On a une idée très préconçue et quelque peu théâtrale d’un avocat et du droit pénal et moi ça ne m’attirait pas. Ce qui s’est imposé à moi de manière très naturelle, c’est le droit, car cela colle totalement à ma personnalité et ce sont mes stages qui m’ont permis de découvrir la profession sous un autre angle.

 

Le mot de fin 

 Pour se lancer dans de longues études, il faut de la détermination et surtout ne pas perdre de vue son objectif premier. Pour Cheyenne, partir du territoire pour faire ses armes est une opportunité à saisir absolument, même si ça n’est pas facile. 

Je pense que c’est toujours bien de quitter la Nouvelle-Calédonie. Pas parce que l’herbe est plus verte ailleurs, au contraire. C’est quelque chose que j’ai pu penser, fut un temps, et c’est le cas de beaucoup de jeunes. Mais au final, lorsqu’on quitte le territoire, c’est là qu’on se rends compte de sa richesse et de son potentiel. On revient alors plus motivé, avec l’esprit plus ouvert et la tête pleine de projets pour l’avenir.